jeudi 22 février 2024

~ Graham Masterton - Le Peuple des ombres ~

 Dans le sous-sol labyrinthique de l'horreur, se tapissent des monstres de la terreur !

 

Auteur : Graham Masterton
Roman : Le Peuple des ombres
Date de publication : 11 septembre 2023
Genre : Horreur, Fantastique
Nombre de pages : 372

 

 Résumé de quatrième de couverture :

 

Ces dernières années, les enquêteurs Jamila Patel et Jerry Pardoe ont acquis à contrecœur la réputation d’experts en résolution de crimes liés à l’étrange et au surnaturel. Pourtant, rien n’aurait pu les préparer à ce qu’ils vont découvrir dans ce sous-sol londonien.

Des corps démembrés, rôtis et dévorés, des disparitions inquiétantes. Des inscriptions sur les murs qui suggèrent un culte religieux, mais pas n’importe lequel. Ces adorateurs du diable invoquent un ancien dieu qui n’a pas été vénéré depuis le néolithique, et à raison.





Chronique :


Comme à l'accoutumée, notre cher conteur Graham Masterton n'a toujours pas perdu la main, bien au contraire. Il sait toujours aiguiser des contes convaincants, captivants et Ô combien diablement sanglants ! J'ai grandement apprécié ce palpitant roman horrifique, maîtrisé de sa plume avec brio, (il s'agit là, précisément du troisième tome de la série de "Les Enquêtes de Jamila Patel et Jerry Pardoe"). Et les personnages sont bien développés tout au long de l'histoire, mettant ainsi en lumière un certain nombre de perspectives intrigantes, ce qui nous divertit dans une égale mesure.
Et de surcroît, bâti sur une trame solide, l'auteur de génie investit beaucoup de temps, mais aussi d'efforts pour conserver le rythme d'allégorie, liées à des événements historiques, puis permettant également aux lecteurs/lectrices d'explorer davantage le sujet, même s'il y a des moments où les événements détaillés sur la secte cannibale, vouant un culte à un ancien Dieu, obligent à une description lente et accessible. Mais les rebondissements de l'intrigue alimentent une narration tenace, ce qui permet de continuer sans relâche, page après page, jusqu'à tard dans la nuit.
On retrouve notamment tout les codes et les caractéristiques du légendaire auteur britannique, c'est-à-dire : la violence à la fois viscérale, effroyable et très graphiques, des légers éléments paranormaux qu'on retrouve approximativement vers les 100 (et autant de SANG !) dernières pages du livre, et surtout, son humour british pur jus et caustique qui est sa marque de fabrique depuis bientôt 50 ans.


Les passionné(e)s d'horreur et du gore n'en seront pas déçus. Cela dit, il faut quand même impérativement avoir l'estomac bien accroché pour cet ouvrage, sinon... bonjour les haut-le-coeur ! B... BOU... BOUAAARCK !
Notre bien-aimé cher
Graham Masterton, nous prouve encore une fois qu'il est toujours au sommet de son art !
Pour conclure, je tiens grandement à remercier la team belge de chez
Livr's Editions pour leur travail collectif. Âmes sensibles s'abstenir ! Trash, sanglant et corrosif, que personne n'en sortira indemne, mais à lire sans le moindre doute ni la moindre hésitation, tout en restant entier : en un seul morceau !

 

Citation : "La vie est une vallée de larmes et à la fin, tu meurs. Puis on te balance de la terre sur la figure et les vers s'offrent un festin sur ton dos. Mais soyons reconnaissants que les choses se déroulent dans cet ordre !"

 

Site de l'éditeur : https://www.livrs-editions.com/

 

mercredi 8 novembre 2023

~ Stephen King - Ça ~

 La Bible de l'horreur et de la terreur au nom de l'enfance !

 

Auteur : Stephen King
Roman : Ça
Date de publication : 09 novembre 1988
Genre : Horreur, Fantastique
Nombre de pages : 628 et 506 (coffret 2 tomes aux Éditions Albin Michel) / 1121 (volume unique Albin Michel seulement pour le Canada)

 

Résumé de quatrième de couverture :

 

Tout avait commencé juste avant les vacances d'été quand le petit Bowers avait gravé ses initiales au couteau sur le ventre de son copain Ben Hanscom.

 Tout s'était terminé deux mois plus tard dans les égouts par la poursuite infernale d'une créature étrange, incarnation même du mal.

 Mais aujourd'hui tout recommence. Les enfants terrorisés sont devenus des adultes. Le présent retrouve le passé, le destin reprend ses droits, l'horreur resurgit.

 Chacun retrouvera dans ce roman à la construction saisissante ses propres souvenirs, ses angoisses et ses terreurs d'enfant, la peur de grandir dans un monde de violence.

 



 

Chronique :

 

 "Ça"... je pourrais me lancer dans un dithyrambe à la gloire du Maître pour le remercier (Amen King, ah... Maine !) d'avoir écrit cette histoire avec brio - Grand bravo ! -, mais tous les superlatifs du monde ne suffiraient pas à exprimer à sa juste valeur mon amour pour cet ouvrage qui est à mes yeux, une perle d'une rareté. Maintes relectures bouclées jusqu'à la prochaine fois, encore et toujours, et rien à faire, je ne me lasse pas de me remémorer la folle destinée du Club des Ratés. Ce roman est captivant de bout en bout, et Stephen King prend soin de conserver l'attention du lecteur en construisant son histoire et en révélant l'intrigue par petites bribes : un flash-back par ici, on retourne au présent, et là on cale une petite anecdote de Mike Hanlon pour enrichir l'histoire de Derry.

Ceci fut mon premier roman du grand King, et bien qu'il m'ait permis de découvrir son style d'écriture "accessible" (je dirais même plutôt sans lourdeur inutile) et très souvent brut de décoffrage, je suis surtout très admiratif du talent qu'il emploie à retranscrire le caractère de ses personnages qui sont décrits à la perfection : leurs émotions, leurs pensées, et en l'occurrence, leurs peurs.

C'est bien simple, je ne me rappelle pas avoir ressenti un attachement aussi profond pour des personnages de fiction que celui que j'éprouve à l'égard des membres du Club des Ratés.
Ce petit bijou renferme ce que l'auteur sait faire de mieux et que l'on s'identifie immédiatement aux différents protagonistes. J'apprécie également la manière dont les thèmes du fantastique et de l'épouvante ont été introduits au service d'un autre thème prédominant qui servira de fil rouge tout au long de l'histoire à savoir celui du fossé qui sépare les perceptions d'un enfant de celles d'un adulte. Évidemment, comment pourrait-on illustrer de manière encore plus nette ce changement d'état d'esprit, autrement que par les apparitions d'un clown psychopathe directement issu de nos pires cauchemars ? (et dont les interventions salaces m'ont parfois bien fait rire).

Je ne compte plus les émotions les plus diverses que j'ai ressenti tout au long de ses pages, mais aucun de ses romans ne m'a autant subjugué que "Ça". Vous l'aurez donc compris, "Ça" est pour moi un incontournable, un énorme coup de cœur, j'en avais les larmes aux yeux et la chair de poule en atteignant le point final, et c'est quelque chose d'assez rarissime chez moi pour être signalé.

Je ne vois rien à jeter sur les plus de 1500 pages (de l'édition de poche, je précise). Puis niveau écriture, c'est vraiment une prouesse littéraire de mêler ainsi réalisme et fantastique, passé et présent, singularité psychologique des personnages, ainsi que la force du groupe. Un vrai régal à lire.

Un petit mot sur l'adaptation télévisée de 1990 : c'est bien entendu une version très édulcorée du roman, mais Grippe-Sou a quand même une certaine allure, surtout via la belle prestation magistrale du charismatique et talentueux Tim Curry. En revanche, comparer le film au bouquin, ce serait une hérésie complète.

 L'art de notre cher conteur a été de sublimer ces moments et de les mettre à sa sauce pour que sa propre recette fasse des merveilles. Pour vous dire et vous redire encore une fois, que "Ça" m'a fait peur, frissonner, jubiler, rire, pleurer, m'a écœuré, m'a terrifié qu'en le lisant, je suis passé par toute sorte d'émotions. Il est pour moi, le roman le plus abouti du Maître incontesté pour sa construction de la trame ainsi que sa thématique. "Ça", c'est l'apothéose de la Terreur, un flamboyant hommage à l'enfance, avec des décors et des lieux envoûtants, un récit des plus passionnant, une lecture fluide, une véritable merveille et un incontestable festival de l'horreur et de la terreur. Je vous conseille fortement et sans exception ce gros pavé, car c'est le genre de roman incontournable qu'il faut absolument lire (ou avoir lu) au moins une fois dans sa vie. le summum Kingien, une authentique anthologie. Un chef-d'œuvre absolu et titanesque. un must indélébile, une référence culturelle. La Bible Kingienne indispensable.

 

  Citation : "Peut-être que ces histoires de bons ou mauvais amis, cela n'existe pas; peut-être n'y a-t-il que des amis, un point c'est tout, c'est-à-dire des gens qui sont à vos côtés quand ça va mal et qui vous aident à ne pas vous sentir trop seul. Peut-être vaut-il toujours d'avoir peur pour eux, d'espérer pour eux, de vivre pour eux. Peut-être aussi vaut-il la peine de mourir pour eux, s'il faut en venir là. Bons amis, mauvais amis, non. Rien que des personnes avec lesquelles on a envie de se trouver; des personnes qui bâtissent leur demeure dans votre cœur."

jeudi 29 septembre 2022

~ Dawn G. Harris - La Divinatrice ~

 Prenez garde au pouvoir des mots prononcé à voix haute par une Divinatrice !

 

Autrice : Dawn G. Harris
Roman : La Divinatrice
Date de publication : Juin 2022
Genre : Horreur/Thriller Surnaturel
Nombre de pages : 430

 

Résumé de quatrième de couverture :

 

Alors qu'elle entame un nouveau chapitre de sa vie, les choses ne sont pas aussi claires qu'elles le paraissent pour Clarissa Davenport. En effet, son "talent" rare d'enfant, qui lui permet de voir le vrai caractère des gens sur leur visage, est revenu de façon alarmante. Elle est à nouveau harcelée, cette fois par un enfant éthéré terrifiant – un garçon – qui apparait à l'improviste, et toujours avec des intentions malveillantes. La vie quotidienne est bientôt assombrie par des évènements profondément troublants et horribles. Quelque chose a réveillé le mal et aiguisé les sens des plus forts devins. Pour trouver la paix à laquelle elle aspire, elle doit s'engager dans un combat passionné pour la survie des autres et réveiller son besoin d'extérioriser les forces qu'elle porte en elle, seul moyen de se libérer de la malédiction… Quel est le lien entre son "don" de devin et les violentes attaques contre les personnes qu'elle aime ? Qui la chasse vraiment ? Pour trouver des réponses, Clarissa doit regarder en elle-même et découvrir le secret de l'ancien pouvoir qui la traque.

 


 

 Chronique :


Dès qu'on débute et qu'on attaque la lecture à la première page, on est très vite aspiré dans la trame.
La narration est captivante et le style d'écriture de la talentueuse Dawn G. Harris est incroyablement bien ficelé.
À chaque chapitre, les mots de l'autrice peuvent survenir et subitement entraîner des maux de la part de l'antagoniste.

Puis au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire au rythme effréné et avec notamment de nombreux rebondissements, le glaçant de la situation va crescendo, que le dos m'en hérisse, tandis que le récit se tisse à vouloir me jouer un bien vilain tour de manière dévastatrice.
La conclusion finale laisse éventuellement présager une suite que j'attendrais patiemment de pied ferme.

Est-ce que cela deviendra une dilogie ? Ou une trilogie ? Ou aussi bien une saga ? Seule Dawn connaît la réponse à toutes ces questions.
Pour conclure en beauté, la superbe et très sympathique romancière de génie, Dawn G. Harris devient dès à présent, une véritable étoile montante de la littérature à la fois horrifique et de thriller.

Elle y a mis du cœur à l'ouvrage, en suant eau et sang avec courage. Une très belle pépite qui traversera les âges !
Par ailleurs, je tiens spécialement à remercier le traducteur, Christophe Corhouts pour son remarquable travail de traduction mais aussi, l'éditrice de chez Livr'S Édition, Émilie Ansciaux d'avoir pu faire exister ce somptueux bouquin pour les pays francophones.
"La Divinatrice" est la toute première
œuvre narrative qui mérite amplement le détour et d'être découverte, servie avec une plume fluide et jouissive, et donnant un super bon moment de lecture émotive en perspective. Alors n'hésitez plus et jetez-vous à travers ces pages
constructives et explosives !

 

 Citation : "Ne renoncez jamais, car ce que nous ressentons aujourd'hui peut nous apprendre demain."

 

Site de l'éditeur : https://www.livrs-editions.com/

mercredi 27 janvier 2021

~ Nick Mason - Pink Floyd, l'histoire selon Nick Mason ~

Quand on dévore cette perle, on a l'impression d'entrer dans l'intimité du groupe.

Auteur : Nick Mason.
Roman : Pink Floyd, l'histoire selon Nick Mason.
Date de publication : Mars 2005
Genre : Culture musicale
Nombre de pages : 312.

Résumé de quatrième de couverture :

- Nick Mason a juré de dire la vérité, toute la vérité, sur toutes les pérégrinations du groupe le plus résistant de toute l'histoire du rock. Il nous fait entrer dans l'intimité de cette bande de garçons farfelus. Les débuts ont lieu à Londres, à la fin des années 60, quand ce groupe d'étudiants en architecture se produit dans des salles paroissiales. Puis l'émergence du son Pink Floyd avec le succès mondial de The Dark Side of the Moon, en 1973 (aujourd'hui, cet album a été vendu à quelque 35 millions d'exemplaires). C'est l'époque des décors de scène délirants et des expériences sonores tous azimuts. Suivront les albums Animals et The Wall. Les Pink Floyd jouent maintenant dans des stades de 80 000 personnes. Le succès ne se démentira pas malgré les hauts et les bas qui affecteront le groupe. Le ton est très vivant, le texte fourmille d'anecdotes Les images - photos officielles et personnelles, projets d'affiches, pochettes, etc - ont été archivées depuis le début du groupe, par Nick Mason. Depuis 1994, il emploie un archiviste pour gérer ce fonds immense qu'il a encore enrichi en faisant appel à des photos privées. Plus de la moitié des 250 documents présentés ici est inédite.

 


Chronique :

Imaginez-vous un pâturage d'herbe bien vert sans pâquerettes avec au fond, des arbres et une habitation. le ciel est d'un bleu presque turquoise avec des nuages un peu gris. Autrement dit, on sort d'un épisode de pluie.
Dans le pâturage, on peut voir un homme avec un casque type moto et habillé en combinaison de motard également, qui pourrait être sans aucun doute, Nick Mason habillé en pilote d'automobile.
Dans le ciel, on peut apercevoir la face cachée de la lune, là où il y a plein de cratères. Et au milieu de cette somptueuse couverture, on voit un miroir réfléchissant le ciel et la lune divisée en deux.
La quatrième de couverture montre une contorsionniste, dont le corps est peint de plusieurs couvertures d'albums du immense groupe Pink Floyd. Quelques phrases du batteur sont écrites autour de cette femme en question.

Un bref résumé se situe sur la gauche, dans le rebord de la couverture qui recouvre le livre. Et il y a plein de dessins au crayon rouge qui semblent être sous l'eau car il y a les ondes d'une goutte venant de tomber qui font les "ronds" si caractéristiques. Puis quelques pages où l'on revoit notre contorsionniste, une autre avec le titre du bouquin et enfin... le sommaire :

1 - Les années archi
2 - Underground
3 - Syd parade
4 - A chacun sa part
5 - Changement de tempo
6 - La lune n'a pas de face cachée
7 - Dur labeur
8 - L'ère du gonflable
9 - Les briques d'un mur
10 - Problèmes de communication
11 - A vos marques… Prêts ? Repartez !
12 - La morale de l'histoire
13 - Post-scriptum
14 - Chronologie

Et l'histoire commence...
A chaque chapitre, une double-page montrant sur la gauche l'un des membres du groupe et sur la droite, le titre avec un fond particulier : une table de mixage.

Passons maintenant en revue chaque partie de ce super beau livre.

1 - Chose que je savais déjà, presque tous les membres du groupe étaient en école d'architecture. Ils étaient tous passionnés de musique. Roger paraissait déjà comme le gars infréquentable. On assiste en tant que lecteur à leur galère pour les répétitions, les représentations et leur idée de nom : Pink Floyd, alors qu'il y en a eu des tas d'autres noms avant celui-ci.
2 - Les débuts du groupe sous le nom de Pink Floyd. Des concerts dans des églises, des petites salles mal éclairées, leur premier manager.
3 - le premier album, difficile à faire car la musique des Floyd était trop peu appréciée par les producteurs.
4 - L'arrivée de David Gilmour dans le groupe, l'album "A Saucerful of Secrets", les concerts de plus en plus nombreux.
5 - Changement de style avec "Atom Heart Mother".
6 - La création de "The Dark Side of the Moon", l'album qui sauva le groupe en quelque sorte. Première tournée avec la famille, l'équipe de foot.
7 - Dur de faire aussi bien que "The Dark Side of the Moon" sans le copier. Et le pari est réussi avec "Wish You Were Here".
8 - Qui n'a jamais vu le gros cochon ou les personnages de "The Wall" en éléments gonflables ? Mais ça charge encore plus les camions, les Floyd sont de plus en plus équipés au niveau du matos.
9 - Préparation du concert "The Wall" avec l'immense mur de briques qui s'effondre, puis le tournage du film par Alan Parker. Cela demandera énormément de réflexions.
10 - L'épuisement des membres du groupe suite aux nombreuses tournées. Chacun préfère se consacrer un peu plus à sa vie de famille. Roger Waters commence à "prendre le contrôle".
11 - Nick et David veulent faire un album ensemble, sans Roger. Quelles conséquences judiciaires ? Concert à Venise.
12 - L'album "Division Bell" considéré comme "l'anti-The Wall", les enfants sont grands, chacun trace sa route.
13 - Rencontre surprise entre Nick et Roger en vacances.
Enfin, une chronologie des évènements passés durant l'époque Pink Floyd : création d'Internet, lancement du Trivial Poursuite etc...

A travers de nombreuses photos de grande qualité, on peut voir les différents membres de Pink Floyd, leurs copines de l'époque et leurs ami(e)s. Il y a notamment des photos de leurs concerts, des interviews, de leur vie privée. On les voit évoluer, puis vieillir. Ce sont des documents uniques que l'on ne verra jamais ailleurs. Les archives ont été spécialement ouvertes. On peut également voir qu'ils aimaient le travail d'image car ils testaient des pellicules infra-rouge. Les Floyd étaient très forts niveau jeux de lumière, dessins etc...

Ce petit bijou, parsemé de magnifiques photos, est bourré de souvenirs, de révélations et de trouvailles. De la création du groupe en 1965, jusqu'à la dernière scène en 2005, Nick Mason passe tout au crible. Un grand nombre d'albums est décortiqué, sauf hélas les deux derniers, malheureusement. De l'entrée au studio à la création complète, on y apprendra beaucoup sur la façon de construire un mythe, un chef-d'oeuvre. Comportant trois parties de nombreuses photos, on voit le groupe grandir, changer, vieillir. Nick Mason ayant énormément d'humour n'hésite pas nous raconter des anecdotes à toutes époques, en nous faisant rire à coup sûr. Il sait aussi être touchant, tout en racontant de belles histoires, notamment quand il s'agit du regretté Syd Barrett. Finalement, ce bouquin se dévore à tout moment, on peut le prendre à n'importe quel page ou chapitre puisqu'il est écrit chronologiquement.

Pour conclure, "Pink Floyd, l'histoire selon Nick Mason" est un formidable bel ouvrage très intéressant pour les passionnés, écrit par le batteur de génie avec sa vision et son ressenti de ces périodes. Une totale réussite, un vrai régal à dévorer sans modération. Pink Floyd demeure et restera sûrement l'une des plus grandes formations de l'histoire du rock psychédélique et progressif.

Citation : "Je ne serais pas loin de la vérité en comparant notre relation à celle de l'équipage d'un navire. À bord du Floyd, Steve et moi-même avons collaboré pendant plus de trente ans - la plupart du temps à la proue. Nous étions sous les ordres de capitaines exigeants et parfois intransigeants. Le premier fut le foudingue capitaine Barrett, ses yeux brillants d'histoires de trésor et de visions étranges ont failli nous mener à la catastrophe, jusqu'à ce que la mutinerie nous pousse sous le commandement du cruel Roger... Un peu plus tard, Roger allait s'infliger le supplice de la planche et se faire remplacer par le matelot deuxième classe Gilmour. Dans toutes ces aventures, et malgré d'interminables promesses de promotion, je me suis maintenu au poste de cuisinier du navire. Steve, je crois, était maître d'équipage. Il n'eut jamais le droit de porter l'uniforme du capitaine, mais fut régulièrement appelé à manœuvrer le bateau dans une mer déchaînée pendant que le reste de l'équipage se chamaillait le partage du trésor sur le pont."

vendredi 8 mars 2019

~ David Martin - Tap-Tap ~

Une fois que la menace inquiétante entre dans votre intimité, rien ne sera plus comme avant.

Auteur : David Martin.
Roman : Tap-Tap (précédemment paru sous le titre "Meurtres à domicile")
Date de publication : Avril 1997
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 320.

 Résumé de quatrième de couverture :

 - Tap... Tap... Qui pouvait bien venir nous voir à une heure pareille ? Marianne travaillait là-haut. J'allai donc ouvrir. Peter ! Jamais je n'aurais pensé à Peter.
Et pourtant c'était lui, quatorze ans plus tard ! 
« Salut, Roscoe », me dit-il. Mais son sourire était glacial. Après les banalités d'usage,
il me parla de notre vieux rêve. Le tour du monde en voilier... 
Surgi du passé comme un diable de sa boîte, le copain de jeunesse de Roscoe a retrouvé sa trace. Peter, le complice des années où l'on a la vie devant soi, où l'on croit que tout est possible... 
Ce qu'ignore Roscoe, c'est que Peter a mis en marche une spirale infernale pour l'obliger à le suivre, coûte que coûte. Le suivre jusqu'où ? Au bout du monde, une fois encore ? Ou au bout de la folie ? 
Bientôt, tous leurs anciens amis refont surface, les uns après les autres.
Sous la forme de cadavres atrocement mutilés. Et Roscoe est le suspect n°1...


Chronique :

"Et tu happes, happes, happes ce bouquin qui te plaît !
Et tu tapes, "TAP-TAP", c'est ta façon d'rythmer !
Ce livre qui t'entraîne jusqu'au bout de l'horreur !
Réveille en toi une addiction d'un "BOUH" de terreeeuuur !"


Eeeuuur... eeeuuur... eeeuuur... [disque rayé - EJECT]


Trêve de plaisanterie, quoi que non, puisque je l'ai tout de même terminé en... Début de Soirée !
Une lecture haletante et effrénée sans avoir eu besoin d'une note de musique, ni d'un disc-jockey.
Tap-Tap prend la tête du Top 50 en détrônant le duo des années 80,

qui peut désormais se faire oublier et gentiment retourner se coucher.
Oui ! Car ici, c'est bel et bien David Martin, le nouveau Maître du genre thriller psyc'horrifique.
Le vrai, l'unique conteur créatif d'une trame qui vaut milles mots au compteur

avec un style dramatique.

L'auteur possède une incroyable capacité à traiter un récit saccadé à travers sa plume subtile, sanglante et maîtrisée.
Et de surcroît, il sait parfaitement comment distiller le suspense à travers sa narration imprévisible en se servant de son imagination débordante.
Et il ne répond jamais complètement aux questions jusqu'à la dernière page,

que son souci du détail rend le roman encore plus crédible en dépit des incroyables situations présentées.
L'ensemble des chapitres nous tient en haleine, que chaque fois qu'une partie se termine ou commence par "Tap Tap", le lecteur s'accroche,

en sachant que quelque chose d'horrible est sur le point de se produire.
L'appel à la peur, ce n'est pas ce qui manque avec cette petite perle puisqu'il y en a... à la pelle !
Du point de départ jusqu'au dénouement final, l'intrigue est rondement diabolique,

terriblement machiavélique avec notamment, des moments effrayants et troublants.
David Martin détient une forme d'écriture simple, sans fioriture et percutante.
Par ailleurs, il dispose également un talent inné de mêler l'horreur avec de l'humour qui a

du mordant.
Les personnages sont crédibles, sombres et intéressants à la fois,

qu'on ne peut s'empêcher de ressentir une gamme d'émotions en lisant.
Un succulent ouvrage bien saignant, visuel, des rebondissements qui vont vous étonner avec

une fin tordue et ahurissante.

Pour conclure, "Tap-Tap" est une oeuvre d'une qualité rare et d'une densité incroyable,

rédigée de main de maître par un auteur méconnu mais Ô combien fascinant et brillant.

Un véritable page turner vampirique hautement recommandé !


Frissons et sueurs froides garantis !


Citation : "Les hommes, jadis, tapis dans leurs grottes, guettaient, à la tombée de la nuit,
l'approche des bêtes sauvages. Cette peur est inscrite dans nos gènes.
Nous en avons gardé, pour toujours, la nostalgie. Tout être humain, au crépuscule,
frissonne sans s'en apercevoir.
Ensuite, il se met au lit pour dévorer des histoires de monstres ou de vampires tout en mangeant
du chocolat noir. Cette terreur ancestrale, il la recrée pour lui seul. Il la souhaite, il l'appelle.
Moi, je propose de la satisfaire. La bête qui gratte à votre porte, c'est moi."

mardi 26 février 2019

~ Matthew J. Costello - La chose des profondeurs ~

Au fond des abysses, c'est le baptême de l'Horreur.


Auteur : Matthew J. Costello.
Roman : La chose des profondeurs
Date de publication : Septembre 1994
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 368.

Résumé de quatrième de couverture :

 Cela fait un drôle d'effet de s'apercevoir soudain que l'on appartient à une espèce en voie d'extinction...


- On sait que l'on a récemment découvert au fond des océans, près de sources volcaniques,
des formes de vie inconnues.
Une mission océanographique commet l'erreur de vouloir ramener à la surface l'un des étranges
vers qui ont élu domicile dans ces gouffres sous-marins.
Lorsque l'on retrouve le bateau, tous les passagers, sauf un, sont morts comme dévorés de l'intérieur. Les sauveteurs ne se méfient pas de l'unique survivant, ne se doutent pas que lui aussi est mort,
qu'il n'est plus qu'un pantin manipulé par des parasites intelligents...



 Chronique :

 Ajoutez une quantité d'eaux salées de "Moby Dick", ainsi que des nombreuses bestioles rampantes, gluantes et répugnantes qui ont du mordant de "Les dents de la mer",
qui jaillissent de vos poitrines à la façon des "Aliens" et ça donne un ensemble de résultat
très appétissant, un bon goût de l'horreur croustillant qui se nomme : "La chose des profondeurs" !

C'est ma toute première découverte et également, première lecture avec cet auteur,
Matthew J. Costello.
L'auteur possède un style clair, net et précis en nous offrant un spectacle qui fait froid dans le dos.
L'intrigue est rondement bien menée, très énergique que les chapitres se succèdent à un
rythme effréné sans laisser le moindre répit au lecteur.
La frayeur est palpable au fur et à mesure qu'on progresse dans le récit en compagnie
des personnages hauts en couleur.
Les vers s'emparent des esprits et des âmes de tous ceux et celles qui entrent en contact avec eux et
se propagent de manière exponentielle.
Matthew J. Costello ne fait aucune concession et s'amuse avec brio à jouer avec nos nerfs via
sa plume démentielle.
Les descriptions et les mises en situation évoquent une imagerie visuelle époustouflante.
La tension est omniprésente et les passages cauchemardesques se déplacent à une
allure endiablée jusqu'à la touche finale haletante.
Une oeuvre horrifique de bonne facture et d'une admirable qualité, de quoi vous faire frémir !
En revanche, elle est conseillée aux anthelmophobes de s'abstenir !

Pour conclure, le romancier Matthew J. Costello est le Jules Verne de l'Horreur.
Puis en tant que lecteur, c'était un grand et bel honneur de découvrir la prose virtuose de ce conteur.

"La chose des profondeurs" est un succulent roman d'horreur bien juteux, trash et si délicieux
d'un auteur injustement méconnu mais Ô combien talentueux que je recommande à tous les
amateurs de science-fiction et de terreur !

Angoisses et frissons garantis !

Citation : "Nous venons de l'océan. Tous les animaux terrestres ont évolué à partir des premiers animaux marins. En chemin, nous nous sommes débarrassées de certaines caractéristiques qui n'étaient plus utiles à notre survie. Nous sommes constitués de soixante-dix pour cent d'eau, nous portons en nous un océan salin. Toutefois, des dizaines de millions d'années de sélection naturelle avaient modifié cet océan, transformé ce que nous véhiculions dans nos veines."

dimanche 24 février 2019

~ Peter Straub - Ghost Story ou le fantôme de Milburn ~

Ce qui est foncièrement terrifiant, mauvais et sans la moindre once de bonté, c'est le Mal.


Auteur : Peter Straub.
Roman : Ghost Story ou le fantôme de Milburn
Date de publication : Octobre 1979 (SEGHERS) / Mars 1990 (Pocket Terreur)
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 432 / 670.

Résumé de quatrième de couverture :

 - Dans cette petite ville de la Nouvelle Orléans la lenteur de la vie quotidienne va peu à peu
faire place à l'horreur, et la menace qui plane sur les habitants semble se préciser de jour en jour.
Les quatre vieux messieurs respectables de la Showder Society,
qui passent leurs soirées à se raconter d'extraordinaires histoires de fantômes perdent le sommeil et
se trouvent impliqués dans la plus extraordinaire affaire de réincarnation qui se puisse imaginer. L'actrice Eva Galli qu'ils avaient connue dans leur jeunesse et qui mourut dans leurs bras,
revient se venger de la ville tout entière. Comment échapper à ce bain de sang, à ces meurtres,
à ces disparitions, à ces crimes plus horribles les uns que les autres,
dont la petite ville sous la neige est le macabre décor ?
La clé de l'énigme ne sera livrée qu'aux toutes dernières pages et
l'explication sera des plus inattendues. (SEGHERS)

 - Les quatre vieux messieurs respectables passaient leurs soirées à se raconter de
fabuleuses histoires de fantômes.
Depuis la disparition d'un des membres de leur club dans des circonstances étranges,

ils se sentaient menacés; perdaient le sommeil:
ils allaient bientôt se trouver impliqués dans la plus hallucinante histoire de réincarnation
qui se puisse imaginer... (Pocket Terreur)

 Chronique :

 Un roman à la mécanique parfaite, d'une densité incroyable que rien n'est laissé au hasard,
puisque chaque détail compte.
Ce pavé est d'une richesse extraordinaire avec une intrigue très complexe.
Le roman est découpé en 3 parties :
les deux premières pourraient être indépendantes et pourraient se lire l'une sans l'autre,
chose dont je vous déconseille de faire, car les quelques éléments en question les relient.
Et la troisième partie résout enfin le puzzle.

Peter Straub raconte en flash-back l'histoire de Don Wanderley et de son frère David,
celle d'Eva Galli, la mort d'Edward Wanderley.
Tous les personnages principaux sont obsédés par une mort violente,
subite dans leur entourage quelques années auparavant.
Ces éléments sont évidemment liés et vont se recouper dans la dernière partie.
La première partie, celle de la Chowder Society, est pour moi la plus marquante, la mieux racontée. Elle est à la fois nostalgique et parfaite avec la mise en haleine pour la suite du roman.
C'est un livre dans le livre, il en a d'ailleurs fait une nouvelle dans un recueil collectif où
figurait entre autres son ami et complice de longue date : Stephen King.
Dans la deuxième partie, tout s'accélère.
Don Wanderley arrive à Millburn et essaie de comprendre les enjeux de la situation
qui devient cauchemardesque.
Le passage où Lewis Benedict a des hallucinations est absolument magnifique,
très mystérieux et ouvre à diverses interprétations.
C'est une des séquences les plus importantes du livre,
car elle marque le début du dénouement et donc de la 3ème partie.
Toutes les pièces du puzzle se mettent en place.
Il y a une quinzaine de personnages importants.
Tous les chapitres sont racontés à la troisième personne et ont pour principal protagoniste,
tour à tour, les 4 septuagénaires de la Chowder Society, Don wanderley l'écrivain trentenaire,
Freddy Robinson jeune agent d'assurance qui va enquêter sur les morts des animaux,
Peter Barnes adolescent qui va subir et lutter contre le danger, Stella Hawthorne femme de Ricky, Elmer Scales le fermier qui a découvert ses bêtes égorgées et qui va peu à peu,
perdre la raison et tomber dans une folie destructrice.
Tous ces personnages aussi différents les uns que les autres, sont définis avec précision et clarté,
ce qui les rend très denses.
Certains évènements sont racontés du point de vue de plusieurs personnages,
ce qui est très intéressant pour marquer la différence entre ce qui est réellement et ce que l'on perçoit.

Cet ouvrage me fait parfois penser à "Salem" ou aussi bien à "Bazaar" de Maître Stephen King,
pour sa façon de décrire une ville tranquille (en apparence),
avec tous ses petits secrets datant de quelques générations, ses histoires de "cocufiage",
ses vieilles rivalités, et qui va se retrouver isolée du monde.
La cité est tellement omniprésente dans le récit, qu'elle en devient un protagoniste, un rouage.
Il y a matière à faire une dizaine de livres tant les sous intrigues sont nombreuses et
les personnages bien écrits et décrits.
Tous ont peur, mais réagissent de manière différentes. Certains trop courageux ou inconscients,
vont affronter seul le danger, l'inconnu. D'autres plus intelligemment s'unissent, fuient,
ou s'arrêtent de vivre et ne repensent plus qu'à ce qu'ils ont vu ou cru voir.
Les scènes d'horreur sont écrites avec concision, nous épargnant des détails macabres et gores
mais allant à l'essentiel de suite pour laisser notre imaginaire faire son travail.

C'est d'ailleurs le thème principal du bouquin : l'imagination.
Peter Straub joue avec celles des lecteurs comme l'antagoniste joue avec celle des victimes.
L'auteur distille la peur au compte goutte durant tout le roman,
comme le méchant le fait durant toute la vie des protagonistes.
Tout le livre est construit sur notre imaginaire et démonte ainsi le mécanisme de la peur
produit par les lectures des classiques de l'épouvante ou la vision de films.
Une séquence clé se déroule d'ailleurs dans un cinéma pendant la projection de
"La nuit des mort-vivants", rendant ainsi un très bel hommage à George A. Romero.
Il boucle du même coup, la boucle des figures légendaires de l'horreur et du fantastiques :
mort-vivants, fantômes, vampires, loups garous, réincarnations, résurrections, hallucinations, prémonitions, manitous auxquels il faut ajouter, la connerie humaine personnifiée par Jim Hardie,
un ado un peu trop prétentieux et curieux et qui va déclencher pas mal de problèmes.

Une œuvre terrifiante, un livre-clé totalement efficace pour tout amateur de romans d'horreur
et d'épouvante. Un monument de la littérature Straubienne.
Un grand classique de la fin des années 70 que je vous recommande très fortement.

Citation : "Le monstre, c'est nous-mêmes."

~ Graham Masterton - Le Peuple des ombres ~

 Dans le sous-sol labyrinthique de l'horreur, se tapissent des monstres de la terreur !   Auteur : Graham Masterton Roman : Le Peuple...