mercredi 8 novembre 2023

~ Stephen King - Ça ~

 La Bible de l'horreur et de la terreur au nom de l'enfance !

 

Auteur : Stephen King
Roman : Ça
Date de publication : 09 novembre 1988
Genre : Horreur, Fantastique
Nombre de pages : 628 et 506 (coffret 2 tomes aux Éditions Albin Michel) / 1121 (volume unique Albin Michel seulement pour le Canada)

 

Résumé de quatrième de couverture :

 

Tout avait commencé juste avant les vacances d'été quand le petit Bowers avait gravé ses initiales au couteau sur le ventre de son copain Ben Hanscom.

 Tout s'était terminé deux mois plus tard dans les égouts par la poursuite infernale d'une créature étrange, incarnation même du mal.

 Mais aujourd'hui tout recommence. Les enfants terrorisés sont devenus des adultes. Le présent retrouve le passé, le destin reprend ses droits, l'horreur resurgit.

 Chacun retrouvera dans ce roman à la construction saisissante ses propres souvenirs, ses angoisses et ses terreurs d'enfant, la peur de grandir dans un monde de violence.

 



 

Chronique :

 

 "Ça"... je pourrais me lancer dans un dithyrambe à la gloire du Maître pour le remercier (Amen King, ah... Maine !) d'avoir écrit cette histoire avec brio - Grand bravo ! -, mais tous les superlatifs du monde ne suffiraient pas à exprimer à sa juste valeur mon amour pour cet ouvrage qui est à mes yeux, une perle d'une rareté. Maintes relectures bouclées jusqu'à la prochaine fois, encore et toujours, et rien à faire, je ne me lasse pas de me remémorer la folle destinée du Club des Ratés. Ce roman est captivant de bout en bout, et Stephen King prend soin de conserver l'attention du lecteur en construisant son histoire et en révélant l'intrigue par petites bribes : un flash-back par ici, on retourne au présent, et là on cale une petite anecdote de Mike Hanlon pour enrichir l'histoire de Derry.

Ceci fut mon premier roman du grand King, et bien qu'il m'ait permis de découvrir son style d'écriture "accessible" (je dirais même plutôt sans lourdeur inutile) et très souvent brut de décoffrage, je suis surtout très admiratif du talent qu'il emploie à retranscrire le caractère de ses personnages qui sont décrits à la perfection : leurs émotions, leurs pensées, et en l'occurrence, leurs peurs.

C'est bien simple, je ne me rappelle pas avoir ressenti un attachement aussi profond pour des personnages de fiction que celui que j'éprouve à l'égard des membres du Club des Ratés.
Ce petit bijou renferme ce que l'auteur sait faire de mieux et que l'on s'identifie immédiatement aux différents protagonistes. J'apprécie également la manière dont les thèmes du fantastique et de l'épouvante ont été introduits au service d'un autre thème prédominant qui servira de fil rouge tout au long de l'histoire à savoir celui du fossé qui sépare les perceptions d'un enfant de celles d'un adulte. Évidemment, comment pourrait-on illustrer de manière encore plus nette ce changement d'état d'esprit, autrement que par les apparitions d'un clown psychopathe directement issu de nos pires cauchemars ? (et dont les interventions salaces m'ont parfois bien fait rire).

Je ne compte plus les émotions les plus diverses que j'ai ressenti tout au long de ses pages, mais aucun de ses romans ne m'a autant subjugué que "Ça". Vous l'aurez donc compris, "Ça" est pour moi un incontournable, un énorme coup de cœur, j'en avais les larmes aux yeux et la chair de poule en atteignant le point final, et c'est quelque chose d'assez rarissime chez moi pour être signalé.

Je ne vois rien à jeter sur les plus de 1500 pages (de l'édition de poche, je précise). Puis niveau écriture, c'est vraiment une prouesse littéraire de mêler ainsi réalisme et fantastique, passé et présent, singularité psychologique des personnages, ainsi que la force du groupe. Un vrai régal à lire.

Un petit mot sur l'adaptation télévisée de 1990 : c'est bien entendu une version très édulcorée du roman, mais Grippe-Sou a quand même une certaine allure, surtout via la belle prestation magistrale du charismatique et talentueux Tim Curry. En revanche, comparer le film au bouquin, ce serait une hérésie complète.

 L'art de notre cher conteur a été de sublimer ces moments et de les mettre à sa sauce pour que sa propre recette fasse des merveilles. Pour vous dire et vous redire encore une fois, que "Ça" m'a fait peur, frissonner, jubiler, rire, pleurer, m'a écœuré, m'a terrifié qu'en le lisant, je suis passé par toute sorte d'émotions. Il est pour moi, le roman le plus abouti du Maître incontesté pour sa construction de la trame ainsi que sa thématique. "Ça", c'est l'apothéose de la Terreur, un flamboyant hommage à l'enfance, avec des décors et des lieux envoûtants, un récit des plus passionnant, une lecture fluide, une véritable merveille et un incontestable festival de l'horreur et de la terreur. Je vous conseille fortement et sans exception ce gros pavé, car c'est le genre de roman incontournable qu'il faut absolument lire (ou avoir lu) au moins une fois dans sa vie. le summum Kingien, une authentique anthologie. Un chef-d'œuvre absolu et titanesque. un must indélébile, une référence culturelle. La Bible Kingienne indispensable.

 

  Citation : "Peut-être que ces histoires de bons ou mauvais amis, cela n'existe pas; peut-être n'y a-t-il que des amis, un point c'est tout, c'est-à-dire des gens qui sont à vos côtés quand ça va mal et qui vous aident à ne pas vous sentir trop seul. Peut-être vaut-il toujours d'avoir peur pour eux, d'espérer pour eux, de vivre pour eux. Peut-être aussi vaut-il la peine de mourir pour eux, s'il faut en venir là. Bons amis, mauvais amis, non. Rien que des personnes avec lesquelles on a envie de se trouver; des personnes qui bâtissent leur demeure dans votre cœur."

~ Graham Masterton - Le Peuple des ombres ~

 Dans le sous-sol labyrinthique de l'horreur, se tapissent des monstres de la terreur !   Auteur : Graham Masterton Roman : Le Peuple...